Résumé

Comme pour beaucoup de communes rurales du secteur les premières traces historiques de l’existence de Thumeries datent du XIIème siècle. Le nom de Thumeries est en effet mentionné dans la bulle du pape Célestin III (26 mars 1187) qui confirme dans ce document les possessions des chanoines de Seclin. Cette première autorité ecclésiastique expliquerait pour certains l’étymologie de Thumeries qui dériverait du mot latin « dominus » (Seigneur)… On désignerait ainsi par » domerie  » le domaine du Seigneur ou de l’Eglise. Pour d’autres la racine serait « domus » en latin ou « thum » en celte ; les deux termes désignant la maison.

Le chapitre de Seclin s’enrichit rapidement : en 1230 Guillaume du Plouy lui attribua douze rasières de grain par an (environ huit hectolitres). Il dota le village de coutumes particulières et en fit une commune indépendante dont les ressources étaient la culture du blé, de l’avoine, des fèves et l’exploitation des bois qui l’environnaient.

La croissance démographique y est pourtant lente : 63 feux en 1449, 80 en 1464 (soit environ 130 et 240 habitants), 625 âmes en 1790. Il faut dire que le village a souffert du passage des « gens d’armes » en 1304 (bataille toute proche de Mons en Pévèle), des « franchois » de Louis XI en lutte contre le duc de Bourgogne, des lorrains du prince de Lillebonne et des espagnols fuyant devant les français de Louis XIV au XVII° siècle.

En 1789 un thumerisien célèbre, François-Louis de Carondelet fut député du clergé à l’Assemblée Constituante.

Au XIX ème siècle la commune s’industrialisa grâce à l’action des frères Coget, fondateurs d’une des premières fabriques de « sucre indigène » de la région et même de France. L’entreprise passa ensuite à la famille Béghin par le mariage en 1834 d’Henriette Coget avec Antoine Ferdinand Joseph Béghin. En 1898 le fils de ce dernier, Ferdinand créait une raffinerie ..Décédé prématurément il laissait l’entreprise aux mains de ses fils Joseph et Henri qui fondèrent en 1898 la société Ferdinand Béghin et la développèrent avant et après la guerre de 1914.

L’essor de cette industrie se conjugue alors avec celui du village lié pour longtemps avec elle « pour le meilleur…et pour le pire » (fermeture de la sucrerie en 1990).

Par J.C Collérie.

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